Cent fois sur le métier
Cent fois sur le métier... jour après jour, semaine après semaine, le jardinier tisse son jardin. Germinal pousse sa tondeuse, ramasse le bois mort tombé des arbres, désherbe, comme d'autres arpentent leur cloître, avec adoration...

Pas à pas, le jardinier creusant son sillon sculpte son jardin, le modèle à son image. Non, amis visiteurs, Germinal ne succombe pas à l'hubris, il rêve, à l'instar des narrateurs du roman réaliste, d'être Dieu en son oeuvre... mais, au bout du compte, il garde les pieds sur terre. Pour preuve, une fois la tondeuse remisée, le jardinier s'humilie encore, tout en poursuivant son corps à corps intime avec le jardin : cisaille à moutons en main, il taille ses bordures... Maniaquerie ? Que nenni, pure sensualité !

Pour l'heure, dans la prairie, graminées sauvages et fleurs des champs se chargent de donner du relief, en attendant que les îlots d'Euphorbia robbiae (à gauche) et d'Eupatorium maculatum 'Album' cum Lobelia syphilitica (à droite) s'étoffent. Sur le bord droit de l'image ci-dessus, à peu près au milieu, les visiteurs à l'oeil de lynx auront repéré une beauté naissante de la prairie :
