mercredi 9 mai 2007

Cent fois sur le métier

Jardiner, c'est passer, repasser, toujours aux mêmes endroits. Le jardinier qui tond a même le privilège d'arpenter l'intégralité de son terrain, pouce par pouce...

Cent fois sur le métier... jour après jour, semaine après semaine, le jardinier tisse son jardin. Germinal pousse sa tondeuse, ramasse le bois mort tombé des arbres, désherbe, comme d'autres arpentent leur cloître, avec adoration...


Pas à pas, le jardinier creusant son sillon sculpte son jardin, le modèle à son image. Non, amis visiteurs, Germinal ne succombe pas à l'hubris, il rêve, à l'instar des narrateurs du roman réaliste, d'être Dieu en son oeuvre... mais, au bout du compte, il garde les pieds sur terre. Pour preuve, une fois la tondeuse remisée, le jardinier s'humilie encore, tout en poursuivant son corps à corps intime avec le jardin : cisaille à moutons en main, il taille ses bordures... Maniaquerie ? Que nenni, pure sensualité !


Pour l'heure, dans la prairie, graminées sauvages et fleurs des champs se chargent de donner du relief, en attendant que les îlots d'Euphorbia robbiae (à gauche) et d'Eupatorium maculatum 'Album' cum Lobelia syphilitica (à droite) s'étoffent. Sur le bord droit de l'image ci-dessus, à peu près au milieu, les visiteurs à l'oeil de lynx auront repéré une beauté naissante de la prairie :


O temps, suspends ton vol...

mardi 8 mai 2007

Problèmes d'identité

Germinal a toujours été très fleur bleue...


Depuis peu, allez savoir pourquoi, il se sent plutôt

fleur bleu-blanc-rouge...


P.S. : Thérèse et ses amis remercient les visiteurs de Germinal pour leurs encouragements et poème. Grâce à eux, ils retrouvent le moral !


P.P.S. : Alticola a raison, Germinal et Madame D. éviteront de nommer la petite fille Pétunia, ils préfèrent de loin Filipendula.

lundi 7 mai 2007

Le blues de Thérèse

Sale temps pour les roses, Thérèse Bugnet a le blues... Nevada est à l'ouest... Roseraie de l'Haÿ est toute fripée... La Belle Sultane se fait toute petite dans son coin...

Il leur reste l'opium du peuple, comme au bon vieux temps...


dimanche 6 mai 2007

Travailler plus...

Adam sent le vent tourner, il travaille plus.

Gagnera-t-il plus pour autant ?
Eve, sûrement pervertie par un vieux reste d'esprit soixante-huitard, ne semble pas convaincue...


Aux urnes, jardiniers !!!

samedi 5 mai 2007

Germinal boude

Oui, Germinal boude, parce que tout le monde se fiche du gros Rumex qu'il a attrapé hier... pas UN commentaire...

Mais bon, comme Germinal n'est pas le mauvais cheval, il vous donne une occasion de vous rattraper, amis visiteurs : il vous montre deux fleurs des champs de sa prairie humide...



à charge pour vous de les nommer... et de redonner le sourire au jardinier raplapla-pré-électoral...

vendredi 4 mai 2007

Les risques du métier

Hier, après avoir bichonné ses Petasites, Eupatoires et autres Lobelia syphilitica dans la prairie humide en bord de Juine, Germinal, accompagné de son fidèle assistant Monsieur B., a attrapé un Rumex.


Devant les éternuements répétés du jardinier, on consulta illico la Faculté, qui confirma qu'il s'agissait d'un Rumex crispus, hôtes des zones humides... et hautement contagieux ; Monsieur B. fut vite mis à l'abri. Sage précaution : en effet, peu de temps après, Germinal avait attrapé un second Rumex... atchoum !

A vos souhaits !

jeudi 3 mai 2007

Septième ciel

Chaque jour je m'enfonce dans ton corps
et le soleil vient bruire dans mes veines
mes bras enlacent ta nudité sans rivages
où je déferle pareil à l'espace sans bords

sur les pentes d'un combat devenu total
au milieu de la plus totale obscurité
je pense à toi tel qu'au jour de ma mort
chaque jour tu es ma seule voie céleste

malgré l'érosion des peines tourmenteuses
je parviens à hisser mon courage faillible
je parviens au pays lumineux de mon être
que je t'offre avec le goût d'un cours nouveau

amour, sauvage amour de mon sang dans l'ombre
mouvant visage du vent dans les broussailles
femme, il me faut t'aimer femme de mon âge
comme le temps précieux et blond du sablier


Gaston Miron et William Turner

mercredi 2 mai 2007

Zoom arrière

Même le deux Mai, c'est beau, le muguet :


Ces virginales clochettes...



à la fragrance si délicate...



qui embaume les coins frais du jardin...



mardi 1 mai 2007

Vision d'horreur

Cinq jours la bride sur le cou, un orage vespéral en prime, le jardin de Germinal est en pleine explosion...

Quand le jardinier a vu cela, il est venu, et il a tondu,
en haut :


En bas :


Le jardinier s'était dit qu'il binerait... il bina, un peu... jusqu'à ce que son coeur de battre s'arrête, à la vue des chenilles tueuses du Gâtinais, en embuscade sur l'opulent feuillage de Trachystemon orientalis, aaargh !!!

La peur au ventre et le poil dressé, le jardinier s'approcha des terrifiantes bestioles... il les voyait se trémousser, les babines découvertes, prêtes à commettre les forfaits les plus sanglants...


Tremblez bonnes gens, la chenille tueuse du Gâtinais est de retour !


P.S. : Germinal ne sait pourquoi, Madame D. a pris pour lui un rendez-vous en urgence chez l'ophtalmo des yeux...
Ah, les femmes !

lundi 30 avril 2007

Retrouvailles

La fête des plantes s'est terminée, dans la joie et la bonne humeur... sous des trombes d'eau...

Germinal le stagiaire est rentré fourbu dans sa vallée reverdie... le billet du jour sera inversement proportionnel au degré de fourbitude du jardinier...

D'autant plus que les retrouvailles avec son jardin vont l'occuper !

Voici néanmoins la photo d'une des stars du stand de Thierry,
Dictamnus albus, alias Fraxinelle :


Aujourd'hui, Germinal bine,
sème, tond (si la prairie n'est pas trop mouillée après l'orage d'hier)...

A plus tard !

dimanche 29 avril 2007

Sous le soleil, exactement

Ce dimanche, troisième jour d'expo à Saint Jean, promet d'être torride autant que vibrant...


Vous prendrez bien une pomme, c'est très rafraîchissant...

samedi 28 avril 2007

Ex quis

Du soleil, du monde, des gens gentils, Germinal est content...

Mais pas que Germinal : comme le dit Dame Elisabeth,
"un Saint Jean sans pluie, ça s'arrose !"



De diverses manières...


Et ce n'est pas le moustachu stagiaire (ici en pleine méditation transcendantale) qui la contredira...


Ce matin, on prend les mêmes, et on recommence !

vendredi 27 avril 2007

Ex ténué

C'est un jeudi intense qu'a vécu Germinal. Promu au rang de Stagiaire, il a eu à peine arrivé l'insigne honneur de passer le balai :


Puis, sous ses yeux d'enfant émerveillé, Germinal-le-Stagiaire a vu un très beau stand sortir de terre par l'entremise de mains expertes :


Hier soir, tout était prêt :





Le Stagiaire était hier soir très fatigué, il s'est dépêché d'aller faire un gros

jeudi 26 avril 2007

Ex nihilo

Au commencement, la terre était vide :


Puis vint le gros camion rouge immatriculé 58 :


Alors, très vite, la terre se couvrit d'une multitude de belles et bonnes plantes :



Encore et encore...



Le Maître vit cela et dit : "Tout cela est bel et bon !"



mercredi 25 avril 2007

En attendant le camion

Il fait trop chaud, le soleil brille, inlassablement.


Nepeta citriodora se croit sur la Riviera



Les pommiers ne savent plus où ils habitent



Germinal-au-tropisme-nordiste tente de conjurer l'inexorable métamorphose de son jardin du fond de la vallée en rocaille méditerranéenne en dégustant une bière de Flandre dans un verre irlandais...


Qu'on se rassure, le gros camion rouge arrive à Saint-Jean de Beauregard ce matin, Germinal n'a fait hier soir qu'un usage modéré de la cervoise !

mardi 24 avril 2007

Mélopée

La Juine est très basse, trop basse... Germinal rêve, en poésie :

Sous la lune glisse la longue rivière

Sur la longue rivière glisse la lasse lune
Sous la lune sur la longue rivière
Le canot glisse vers la mer

Le long des hauts roseaux
le long des prairies basses
le canot glisse vers la mer
le canot glisse et passe
avec la glissante lune lasse vers la mer
Ainsi l'homme la lune le canot
glissent-ils glissants compagnons vers la mer
Pourquoi la lune et l'homme glissent-ils
ensemble dociles
sur la rivière vers la mer

Paul van Ostayen
(Anvers 1896 - Miavoye-Anthée 1928)
Premier livre de Schmoll
Traduction du flamand par Maurice Carême, 1980.

Juste pour le plaisir, une image sans rivière, prise du haut du Mont des Cats, dans la Flandre chère à Germinal.


lundi 23 avril 2007

Vélléités, veau, vache... et géranium

Germinal aurait bien dit quelques mots sur sa Flore de l'Essonne... mais il écoutait hier soir les résultats de l'élection présidentielle à la radio (Oui, le jardinier a jeté il y a long temps la lucarne maléfique à la poubelle).

Germinal aurait bien raconté sa remontée de la Juine en canoë... mais la Juine est très basse, et l'anse de berge de Germinal est très envasée : mise à l'eau problématique... remise à plus tard.

Pour dire vrai, Germinal a la tête ailleurs... tournée vers le domaine de
où se tient à partir de vendredi la Fête des Plantes Vivaces.

Germinal, profitant de l'absence de ses étudiants en plein concours, va en effet troquer son stylo pour des gants de docker et installer cette semaine le stand du Jardin du Morvan, puis rencontrer les foules avides d'entendre la bonne nouvelle botanique trois jours durant en compagnie de Thierry Denis et ses joyeux compagnons... la fête, quoi.

Allez, pour tout de même égayer le lundi de ses visiteurs, Germinal montre la première fleur de Geranium nodosum, aperçue par hasard hier après-midi en se penchant sur un myosotis gyrovague :


En prime, deux photos émouvantes envoyées hier des Vosges lointaines par la bonne fée amie de Germinal : un bébé et sa maman qui viennent d'être remis au pré :



dimanche 22 avril 2007

Aux urnes, citoyens !

En ce dimanche civique et solennel, Germinal offre une image de circonstance :


Le Jardin d'Eden,
par Xiuyi Shen-Buchalet, 2007, 130x97 cm
reproduit dans Le Monde 2 du 21 avril 2007.

samedi 21 avril 2007

Ruralitude

Germinal se fait du souci pour son fils cadet. En effet, à l'aube du grand rendez-vous électoral, les inclinations politiques de Monsieur B. sont encore quelque peu chancelantes :


Monsieur B. reste abîmé dans sa lecture, insensible au discours civique et rationnel de son père désemparé :


Mais non mon Papa, tu sais bien que je ne sais pas lire, je me sers de ce joli prospectus pour me cacher : COUCOU !



Ah mon fils, je te retrouve tel qu'en toi même ! Néanmoins je m'y engage, foi de Germinal : l'an prochain, toi et moi, nous serons au top de la ruralitude, nous aurons notre poulailler à nous, peuplé de belles gâtinaises, c'est promis ! Tu sais, tu m'as fait peur, tout de même... tiens, voilà une saine lecture :



P.S. : Bienvenue à Kasa et à Primus, dont les bucoliques commentaires sur le non-billet d'hier ont été hautement appréciés !

vendredi 20 avril 2007

Writer's block

Voici le jardinier hier soir : toute la journée, la vie qui s'agite l'a tenu éloigné du jardin. Là, le jardinier s'adonne à une de ses activités préférées : ne rien faire, far niente.


Mais les apparences sont trompeuses ! Vous voilà dans les coulisses de ce carnet : en réalité, le jardinier en proie au syndrome du writer's block, à l'angoisse de la page blanche, réfléchit, pense, cherche ce qu'il va bien pouvoir écrire dans son billet du jour... et il ne trouve pas... pire, il n'a peut-être pas envie de trouver...

Faites quelque chose, amis visiteurs !