mercredi 14 mai 2008

Grâce et légèreté


Petit Nodosum n'attend pas d'être grand
pour exhiber sa première fleur,
avant ses grands ainés !

Une image édifiante, sur le mode
"aux âmes bien nées la valeur nanani nanana...",
qui eût été parfaite sans cette fiente de piaf,
là, à gauche, pffff !

Mais Germinal ne se laissera pas abattre par un petit caca de rien du tout. A partir d'aujourd'hui, on installe Courson, et ce soir tout ne sera que grâce et légèreté, comme ça :


mardi 13 mai 2008

Cour des miracles


Demain, le gros camion rouge arrive à Courson pour préparer la fête de vendredi, samedi et dimanche. Germinal reprend du service sur le stand du Jardin du Morvan. Des belles fleurs, des plantes rares, des nouveautés, il va en prendre plein les yeux... peut-être que cette année encore, l'humble stagiaire serrera la main de Piet Oudolf...

Mais avant ce festin, Germinal fait le tour de sa cour, et passe en revue les indigènes qui s'y sont invitées spontanément, sans jardinier pour les aider :






Certaines de ces plantes sont très faciles à identifier. Si les amis de Germinal les nomment toutes, il fera l'effort de transporter son appareil photographique à Courson pour leur livrer un petit reportage... A vous de jouer !

dimanche 11 mai 2008

Honni soit qui mal y pense

Germinal aime bien Georgia O'Keeffe, artiste américaine légèrement sulfureuse dont certains, allez savoir pourquoi, trouvèrent jadis les tableaux par trop suggestifs. Cette dame, après avoir connu les lumières de New York, vécut jusqu'à la fin de ses jours dans une petite maison en pisé au milieu du désert du Nouveau Mexique, endroit où les fleurs sont précieuses...

Black Iris III, 1926.


Jack-in-the-Pulpit II, 1930.

samedi 10 mai 2008

Promène couillon


Germinal est une grosse feignasse.
Il investit il n'y a guère dans une tondeuse autoportée.
Son bonheur enfantin demeura sans nuage jusqu'à ce que

des voisins et néanmoins amis
portassent à sa connaissance que ce genre d'engin
était parfois nommé "promène couillon".

Depuis, il tente tant bien que mal de se consoler en jouant à la reine d'Angleterre,

ou en sirotant le contenu de son petit bidon secret.

jeudi 8 mai 2008

Béate rumination


En ce jour de commémoration victorieuse,

Germinal préfère revenir sur des instants de bonheur

offerts par des amis au grand cœur.

mercredi 7 mai 2008

Intemporel


Derek Jarman, Dungeness, au siècle dernier.


Germinal, Janville sur Juine, 21ème siècle.

mardi 6 mai 2008

Small is beautiful



C'est une haie, ça ?
Attends, je viens d'être planté,
regarde comme je pousse !

lundi 5 mai 2008

Toute première fois


"The deed is done", la chose est accomplie, comme ils disent chez Macbeth : Germinal a sacrifié au rite de la première tonte.

Puis il a désherbé les îlots de la prairie,
bien dégagés autour des oreilles...

C'est toujours le même dilemme, "tondre ou ne pas tondre" (comme disent les princes du Danemark)... Le côté sauvageon est plein d'attraits romantiques, mais finalement difficile à gérer sans faucheuse ad hoc, et le jardinier qui peine sur sa tondeuse prise d'indigestion se mord les doigts d'avoir tant tardé sous des prétextes bobos-fallacieux.

"Mais alors, quand on s'y met, on ne s'arrête plus"
(comme dit Germinal) : on tond,
on taille, on rase, on dresse, on bordure... une vraie drogue!

Oui, amis, Germinal a conscience de ses incohérences.

Une chose est sûre néanmoins :
quand l'herbe est basse, on voit mieux les fleurs.
(comme dit...)

Au fait, qui sont ces deux stars de la prairie ?

dimanche 4 mai 2008

Janosch


C'est dimanche, Germinal offre une image de son illustrateur préféré : Janosch.

Germinal a su rester jeune.


vendredi 2 mai 2008

Carrément grunge


Germinal, tel l'oiseau sur la branche,
a bien profité de ses vacances.


Le jardin de Germinal, quant à lui,
a bien profité des pluies de ce mois d'avril.

Il en a profité pour se laisser pousser l'herbe,

tendance baba-revival,

voire carrément grunge...

Pour le moment, Germinal, qui a rendez-vous avec sa gentille banquière, continue de faire semblant qu'il n'a rien vu... D'ailleurs, la tondeuse, pas folle, refuse de sortir du garage.

mercredi 23 avril 2008

Parenthèse


Soyez sages, amis visiteurs,


Germinal part regarder l'herbe pousser ailleurs,
pendant toute une semaine... à bientôt !

mardi 22 avril 2008

Ingrate jeunesse


"Tes travaux, mon Papa, sont bien rectilignes,
tu 'structures l'espace', dis-tu...

Mais sais-tu que moi, je n'aime rien tant
que courir libre dans la prairie ?"


dimanche 20 avril 2008

Black is beautiful



nouvelle bonté

il n'est pas question de livrer le monde aux assassins
d'aube

la vie-mort
la mort-vie

les souffleteurs de crépuscule
les routes pendent à leur cou d'écorcheurs
comme des chaussures trop neuves
il ne peut s'agir de déroute
seuls les panneaux ont été de nuit escamotés
pour le reste
des chevaux qui n'ont laissé sur le sol
que leurs empreintes furieuses
des mufles braqués de sang lapé
le dégainement des couteaux de justice
et des cornes inspirées
des oiseaux vampires tout bec allumé
se jouant des apparences
mais aussi des seins qui allaitent des rivières
et les calebasses douces au creux des mains d'offrande

une nouvelle bonté ne cesse de croître à l'horizon

Aimé Césaire, Moi, Laminaire, 1982.


samedi 19 avril 2008

Doroni, queni, quenique !


Il fallait fêter l'arrivée des vacances! Sous un pommier, entre les touffes de narcisses tête-à-tête, Germinal a planté Doronicum plantagineum "Excelsum", une bonne plante qui fleurit au printemps et se cache en été pour ne pas souffrir de la sécheresse.

Comme il était très gai, Germinal chantait en travaillant :

"Doroniii,

queniii

queniiiique !"

jeudi 17 avril 2008

Haïku musical


Framboisier, bonne ronce,
tu es passé sous la planche :
under the boardwalk.

(cliquez sur l'image musicale)

mercredi 16 avril 2008

Jardinier passif


Le jardin est au bord de l'explosion de sève...

Germinal est le seul du village à ne pas avoir tondu.

Le jardinier de la Juine, qui aime les pâquerettes, les primevères, la cardamine de prés, et même les pissenlits, regarde de loin cet activisme nettoyeur autant que contagieux qui fait vrombir le voisinage le printemps venu...

lundi 14 avril 2008

Magister dixit


Si le ciel ne nous tombe pas sur la tête,

nous irons loin,

très loin !

Ah, ce fut un beau Saint Jean,
avec juste la pluie quand vint le moment
de démonter le stand !


samedi 12 avril 2008

Alticola chez Nina

Une maladie étrange sévit à Moscou.

Depuis trois jours, éruption de boutons. Tout frissonne en vert.

Bientôt les traces de coupe radicale de têtes d’arbres disparaîtront dans le feuillage.

Cher Germinal, je m’engouffre une fois de plus par la porte de votre beau jardin, pour vous confier une lettre pour nos amis du Jardin du Morvan.

Nourrie, par le blog de TD, de photos de la grande serre et de rangées de vivaces en plein champ, je mesure la distance qui me sépare du jardinier d’ici.

Malgré cet écart, un jardinier reconnaît toujours l’« autre jardinier », en l’occurrence une jardinière.

J’aimerais vous présenter Nina, vraie jardinière moscovite. Nina est notre concierge d’immeuble.



Comme avec la plupart des russes, la complicité s’établit au fil du temps, en déployant mutuellement des efforts linguistiques désespérés pour se comprendre.

La loge se partage de part et d’autre de l’entrée de l’immeuble. D’un côté, une jungle de plantes d’intérieur dans la bibliothèque de Nina, espace totalement ouvert aux visiteurs.

De l’autre, une petite cuisine-bureau, ouverte elle aussi sur l’entrée centrale et ses boîtes aux lettres.

De l’extérieur de l’immeuble, tout jardinier attentif perçoit qu’une activité intense se prépare derrière une fenêtre, de l’automne au printemps. Une pépiniériste officie là, derrière des rideaux en voile fleuri.

Moscou aime brouiller les cartes, question échelle.

La grande serre de Nina occupe le rebord intérieur de la fenêtre du bureau.

Sa resserre à outils et ses champs retournés se limitent au 3/4 d’un dessus du buffet.

Une lutte efficace contre une petite télé, rarement allumée.

Nina la jardinière lui préfère la lecture ou le téléphone.

Une dizaine de noix trempent dans un plat creux. Nina aime les noyers. Elle me fait compter les feuilles de l’un d’eux. Graines de primevères, de freesias, d’immortelles, boutures de vigne déjà en feuilles.

Et comme elle aime ses plantations, elle déploie 1000 ruses pour les mettre sous cloche. La bouteille plastique de Coca est une alliée efficace de Nina aux doigts verts. Du recyclage bien pensé.

Comme au Jardin du Morvan, la pépinière est l’objet de soins attentifs. Dans quelques jours, Nina replantera tout à la datcha.

Pour clore ma visite, je lui propose une séance photos. Elle me fait signe de lui accorder un instant et en moscovite coquette, elle réajuste sa coiffure. Je nous mitraille pour une série d’autoportraits, à la sauvage. Entre jardinières, on se comprend.

Puis, Nina m’offre un bocal de compote de baies rouges, mis en conserve à la datcha.

Je remonte chez moi.

Bolchoï spaciba, Nina.


(Bolchoï spaciba, Alticola !)