Le jardin de Monsieur B.

Il vente, il souffle un air frais, mais le soleil est encore là, qui invite le jardinier à profiter des vacances finissantes.

Monsieur B. aime les vacances, et son jardin !

Dans le jardin de Monsieur B., il y a des "groboises"...

... certes un peu afadies par tant de pluies, mais d'une valeur inestimable quand on les "cherche tout seul".

Dans le jardin de Monsieur B., il y a aussi le potager de Monsieur B. !



C'est là que Monsieur B. a "posé les graines"... Depuis, il attend de pied ferme radis noirs et haricots nains...

Yapud'saisons

Germinal se prélasse au soleil depuis trois jours (OUI, TROIS !!!), il ne prend plus de photos de son jardin gorgé d'eau et qui ne lui plaît qu'à moitié (il ne se console qu'en se disant combien il sera facile d'installer les bulbes dans l'herbe...), enfin, se prélasser est un grand mot, car quand il fait beau, il faut vite tondre deux semaines d'herbe grasse...

Alors, puisqu'il n'y a plus de saisons, le jardinier en proie au stress de pré-rentrée poste deux images printanières, au hasard...

... complètement au hasard.

Jamais contente

C'est tout de même pas de chance, ce tsunami...
juste le jour de mon anniversaire...

(John William Waterhouse, The Lady of Shalott, 1888.)

Le fond et la forme

Germinal a déjà eu l'occasion de le dire, tout est question de point de vue en ce bas monde mouillé.

Nouvelle illustration :

La pluie éventre les grandes graminées : Panicum virgatum soit disant "Warrior" est au fond du trou (à ce propos, il paraît que la très proche variété "Squaw" est bien plus solide... mesdames, vous nous enterrerez tous !)



Les hôtesses de l'air le disent bien aux voyageurs : attention aux trous d'herbes !


Mais si, comme Germinal, vous avez un oeil d'esthète, vous pouvez en un tournemain transformer la débâcle en une composition pas déplaisante, non ?



Germinal vous le disait, tout est question de mise en forme, de point de vue, quoi !

Magique potion

Les rares incursions de Germinal au jardin ne lui servent qu'à constater quelle plante résiste, ou pas, au déluge : qui se prosterne, qui s'écroule sur les copines, qui se vautre dans l'herbe, qui rampe dans la boue... soupir...

Quand le moral glisse dans les chaussettes, une seule solution, la potion magique !



Sans oublier un peu de musique, pour adoucir les morses qui ne vont pas tarder à venir se prélasser sur les berges de la Juine...

Jeune pousse

Ce n'est pas un temps à mettre une petite fleur au jardin... et pourtant, Germinal sent monter la pression chez le peuple du blog !

Alors, pour éviter que des hordes de paparazzi ne viennent hanter son jardin, Germinal livre spontanément une image de sa plus belle obtention de l'année 2007 :

Méréville

Profitant d'une fenêtre de relatif beau temps, Germinal & family sont montés dans la superbe auto pour aller explorer le parc du château de Méréville, à l'extrême sud du département, aux sources de la Juine.

Le parc en question revient de loin... Il fut créé au dix-huitième siècle sur le domaine du vieux château médiéval, par un propriétaire qui voulait en faire le plus beau parc à l'anglaise du monde, rien de moins.

Le paysage fut entièrement remanié, l'art venant se mêler à la nature pour la rendre plus... naturelle (passionnante problématique !)... et plus romantique ; comme ce pont en vrai-faux rocher enjambant la Juine :



Comme cette vraie-fausse grotte :



Même ce rocher de grès en bord de Juine fut posé là "par la main de l'homme" (dixit la guide).



On voit encore dans le parc, qui a failli devenir un golf pour Japonais, une foule de ces "fabriques", mais les savantes plantations voulues par le concepteur du parc et ses jardiniers ont disparu, de même que d'autres édifices plus sophistiqués (tel un "temple de la piété filiale" qui fut démonté et remonté ailleurs dans le département en des temps difficiles), les vrais-faux lacs sont envasés, et la végétation indigène a repris ses droits ; l'eupatoire chanvrine couvre des hectares de zone humide :



Les graminées ne sont pas en reste, comme en atteste ce champ de Deschampia cespitosa, qui donne une idée des sources d'inspiration d'un Piet Oudolf ou d'un Hans Simon :



Mais la grotte, on y revient, surtout quand elle donne une si belle vue !

Incomparable

Shall I compare thee to a summer's day?
Thou art more lovely, and more temperate.
Rough winds do shake the darling buds of May,
And summer's lease hath all too short a date.
Sometimes too hot the eye of heaven shines,
And often is his gold complexion dimmed;
And every fair from fair sometime declines,
By chance or nature's changing course untrimmed.
But thy eternal summer shall not fade,
Nor lose possession of that fair thou ow'st,
Nor shall Death brag thou wand'rest in his shade,
When in eternal lines to time thou grow'st.

So long as men can breathe or eyes can see,
So long lives this, and this gives life to thee.


(Nicholas Hilliard, Young man among roses, 1585 & William Shakespeare, Sonnet 18, 1609)

Germinal à Paris

Merci, amis, mais non, Germinal n'est pas triste, ni déprimé... tout juste un peu mélancolique à force de nager dans la grisaille de ce drôle d'été... mais la mélancolie est un sentiment assez doux, pour qui sait la cultiver...


Hier jeudi, le jardinier de la Juine s'est rendu dans la grande ville pour voir une exposition qui lui tenait à coeur -- très belle affiche... pour un contenu plutôt maigre...




mais cette visite était symbolique, tout comme le parapluie qui fut nécessaire pendant la promenade !



Votre curiosité est piquée, fidèles amis visiteurs, de France, de Navarre, mais aussi de Belgique, des Pays Bas, d'Allemagne et de Suisse ? Eh bien, commentez, commentez, Germinal adooore quand vous commentez, vous le faites si bien !!!

Ceci n'est pas une chaise

Non, ceci est une métaphore...

... de la solitude du bloggeur de fond.

Vertige de la graine

On a beau savoir à peu près comment cela se passe en termes de chimie et de biologie, on n'en est pas moins toujours émerveillé de voir une plante jaillir d'une graine... a fortiori, peut-être, quand c'est une grande plante qui jaillit d'une graine minuscule, comme c'est le cas pour le bouillon blanc que Germinal a semé au petit bonheur la chance en pleine terre l'année dernière, puis un peu oublié, et qui a passé l'hiver au ras du sol sous la forme d'une petite rosette bien sage...

... avant de prendre son monde par surprise et de jouer les gratte-ciel du jardin à plus de deux mètres d'altitude !

Ondule, ondule !

Après les extravagances dominicales et décomplexées d'Adam, Germinal s'offre une pause fleurettes, pour le plaisir.

Le jardinier saisit au vol les rares rayons du soleil, et ondule en rythme avec les tournesols multiflores qui tentent de rivaliser de souplesse avec Salvia ugilinosa :



Moins aériens, mais tout aussi plaisants pour l'oeil en ces temps de grisaille, le souci et le bleuet :

C'est quand même l'été !

Bonnes feuilles

Eve : Adam, mon cher, qu'avez-vous fait de votre feuille de vigne ?!

Adam : La feuille de vigne, c'est complètement has-been, my love, regardez plutôt ces jolies feuilles de palme dernier cri que nous envoie An Oriant de chez Maurice !




Eve : Pas mal, en effet, mais que dites-vous de ce magnifique buisson bleu aux feuilles de velours, qui lui valent d'ailleurs le nom de "langue de beau-père" ?

O gué, vive la ronce !

Germinal fait de la résistance : il refuse de "nettoyer" le gros roncier qui trône sur son talus mentholé. Cette année il jubile, les mûres sont présentes à foison...



... mais il ne manque plus qu'un peu de soleil pour les faire mûrir toutes !

Point de vue et images de la prairie

Voilà une belle scène de verdure qui donne une impression de naturel assez convaincante !


La même, de plus loin et de plus haut (jardinier-photographe perché sur le talus qui sent bon la menthe quand on marche dessus), n'est pas mal non plus ; on voit que le groupe central formé par les Eupatoires est pourvu d'une ceinture de Lobelia syphilitica...


... enfin, une ceinture un peu trouée (merci les poules gyrovagues !)...



... un peu avachie par endroits (merci les violentes giboulées d'été !) ...



Comme quoi, il n'y a pas à dire, rien ne vaut un bon vieux gros plan des familles, sur le mode des photos qui illustrent les "coffee table books" des jardiniers anglais :

Et voilà le travail...

"Une scène à reproduire" ?

Déjà vu ?

Germinal est-il en panne d'inspiration ? Pris par ses devoirs de père, engourdi par la torpeur aoûtienne, se permet-il de resservir à ses aimables visiteurs la même image, encore et encore ?



Oui, et non... car Germinal est comme cet autre artiste, un certain Claude Monet, qui ne s'est pas gêné pour peindre x fois la cathédrale de Rouen... ou ses fameux nymphéas... le même sujet, le même angle, mais jamais le même tableau ! Il en va de même au jardin.

D'autant qu'en été, il n'y a pas grand chose à faire au jardin de Germinal, à part attendre l'automne. Certes, on désherbe, un peu, on bine, rarement, mais surtout on jardine en pente douce, en roue libre, bref, on contemple.

Mais contempler n'est pas nécessairement admirer... d'ailleurs, Germinal, éternel insatisfait, médite en permanence la prochaine version de son jardin... toujours en devenir. L'automne sera fait de plantations, permutations, divisions, yesss ! Cent fois sur le métier...

Au jour le jour, néanmoins, le jardinier de la Juine estivale passe et repasse dans le jardin, se délectant de la lumière qui change, d'un souffle d'air qui fait danser les graminées... remerciant la pluie qui fait courber un moment l'échine au valeureux guerrier Panicum...

Intermittents du blog

Adam et Eve sont repartis en vacances.
Venus et Adonis les remplacent, comme ils peuvent...

Adonis : Je vais au Mammouth, j'en ai pour deux minutes.

Venus : Pourquoi aller risquer votre vie mon bel amour,
quand j'ai de délicieuses pizzas au congélateur ?

(Merci au Titien de nous avoir prêté son tableau !)

Deschampsia connection

Qu'elle soit indigène au fond du jardin en bord de Juine...



... ou horticole, parée du beau nom de Tauträger (porteuse de rosée)...



... Germinal aime la canche quand elle lui fait le coup de la graminée vaporeuse...

Deux frères

Tout n'est qu'ordre, luxe, calme, volupté,
le monde est beau, les gens sont gentils...
nous vivons une époque formidable !!!

Mais ont est encore mieux perchés
dans la ramure du vieux pommier !