dimanche 19 août 2007

Incomparable



Shall I compare thee to a summer's day?
Thou art more lovely, and more temperate.
Rough winds do shake the darling buds of May,
And summer's lease hath all too short a date.
Sometimes too hot the eye of heaven shines,
And often is his gold complexion dimmed;
And every fair from fair sometime declines,
By chance or nature's changing course untrimmed.
But thy eternal summer shall not fade,
Nor lose possession of that fair thou ow'st,
Nor shall Death brag thou wand'rest in his shade,
When in eternal lines to time thou grow'st.

So long as men can breathe or eyes can see,
So long lives this, and this gives life to thee.


(Nicholas Hilliard, Young man among roses, 1585 & William Shakespeare, Sonnet 18, 1609)


8 commentaires:

Anonyme a dit…

Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark car j'ai pas compris le poème (un jeune homme parmi les roses est-ce the charming prince et quand viendra-t-il ?)
les vents grossiers ou violents qui secouent les charmants bourgeons de mai ?
aussi longtemps que les hommes peuvent respirer et leux yeux voir ? j'ai fait un effort

May we have the french translation please, pour nous pauvres Philistins !
Mon anglais scolaire(40 ans et +)ne me permet pas de goûter les stances de ce cher William, it's a pity

See you later

Germinal a dit…

Allez, cher Anonyme, bien que vous soyez anonyme, et parce qu'il pleut chez Germinal depuis ce matin, Germinal vient à votre secours, et vous offre, mieux qu'une traduction, une explication de texte vite fait sur le gaz :

Voici donc le poète qui contemple l'être aimé (homme ou femme, peu importe!) et qui se demande tout haut à quoi comparer l'objet de son idolatrie. L'objet de comparaison idéal s'impose : un jour d'été (oui, pour les élisabéthains, Mai était un mois d'été) !

Mais même ce sommet de douceur anglaise souffre de la comparaison avec l'être aimé : du vent peut venir malmener les boutons de fleurs... et puis, l'été finit toujours par... finir, de même que tout ce qui est beau est condamné à voir sa beauté décliner...

Le poète est donc confronté à un problème incontournable... qu'il réussit à contourner néanmoins (c'est Shakespeare, tout de même !) à partir du vers 9 :

L'été eternel de l'aimé de passera jamais ! Jamais la mort ne pourra se vanter d'avoir fauché cette proie !

Comment ? Par la vertu des vers éternels que le poète écrit sous nos yeux.

En effet, ce sont nos yeux, à nous lecteurs, qui, génération après génération, donnent vie au poème, qui lui-même donne vie à l'aimé, pour toujours... ou, du moins, tant qu'il y aura des lecteurs !

Anonyme a dit…

Merci cher Germinal c'est beau comme du shakespeare et qu'en termes galants ces choses là sont dites
love is great !

Bon voilà je signe mon anonymat : breizhidentedumorbihan
Mais quand je veux utiliser mon compte ça passe pas, je dois râter une marche, donc je me mets en anonyme (les misères de l'âge sans doute)
Ici aussi à Lorient il fait un temps hideux, heureusement les rudbeckias golsturm sont d'un jaune lumineux et les sedum autumnjoy rosissent, les monardes sont encore en fleurs et mon aster Marina Wolkonsky de notre cher Maître Thierry Denis ouvre son coeur doré entouré de ses pétales mauve foncé, ravissant !

Vive l'été automnal quoi !

Germinal a dit…

Estimée Breizhidente, que vous ne maîtrisiez pas l'étrange machine informatique vous rend infiniment sympathique aux yeux de Germinal !

La procédure de signature est néanmoins très simple, surtout si l'on n'utilise pas de "compte google" :

au moment de "Choisir une identité", il suffit de cliquer sur Autre et de signer du nom de votre choix dans le cadre qui apparaît alors !

Anonyme a dit…

Merci pour cet éclairage pédagogique qui rend toute la lumière à ces merveilleux vers...Comme c'est beau ! Encore !!

Anonyme a dit…

Yes ! on en redemande... et si cela peut vous consoler Breizhidente et vous Germinal, ici également l'humidité est quasi permanente, Alma Pötschke ose timidement entrouvrir ses pétales, les monardes toujours au premier rang et les sedumes se réveillent (comme je me sens proche tout à coup de Lorient... finalement, il suffit de tracer un long trait bien horizontal sur la carte et hop, nous y voilà !)
Kenavo !

Unknown a dit…

Je rentre et ma souris se fatigue à la recherche de tous les commentaires.Les vacances de Germinal ont été très relatives!
La grande nouvelle c'est l'arrivée de la petite Fleur à qui je souhaite beaucoup de bonheurs jardiniers entre autres.
j'espère l'apercevoir au détour du jardin comme ses frêres cet aspect familial du blog est l'un de ses charmes
Germinal pourrait-il continuer à donner le nom du peintre (des Dimanches!)

Anonyme a dit…

Sonnet que je savais par coeur en première année de fac...
Les années ont embrouillés les mots dans ma mémoire, mais pas le plaisir de le relire.