jeudi 6 septembre 2007

Nature morte


Germinal est cloué à son bureau, à peine s'il a le temps de faire trois pas au jardin pour ramasser les noix qui tombent déjà...



Voici néanmoins la nature morte que le jardinier frustré a eu tout juste le temps de composer, tandis que Madame D., en proie à la nostalgie de ses années de Maternelle, déclamait :

"J'aiiiime les fruits d'automne..."



P.S. : les visiteurs de Germinal ont bien travaillé depuis dimanche dernier : ils auront le droit de recommencer !

10 commentaires:

Anonyme a dit…

"... la pomme,
le raisin,
et la noix blanche et bonne
qu'on mange avec du pain."

Et c'est "j'aimeuh les fruits d'automne" !

Na !

Anonyme a dit…

Ah, l'automne... la brume matinale, les champignons, les châtaignes, les colchiques......oh, mais voilà qu'une douce mélancolie s'empare de moi.

Anonyme a dit…

dans la série nostalgie de madame d., il me vient de très loin, seul rescapé de mes souvenirs de maternelle, un vers qui, je crois fermait la poésie en laissant la place chez moi à une rêveuse perplexité : il pleut des noix ! Si d'aventure quelqu'un connait l'ensemble, ça me ferait bien plaisir !

Germinal a dit…

Serait-ce ce poème, chère An Oriant ?


Le bel automne est revenu

A pas menus, menus,
Le bel automne est revenu
Dans le brouillard, sans qu'on s'en doute,
Il est venu par la grand'route
Habillé d'or et de carmin.
Et tout le long de son chemin,
Le vent bondit, les pommes roulent,
Il pleut des noix, les feuilles croulent.
Ne l'avez-vous pas reconnu?
Le bel automne est revenu.


Raymond Richard

Anonyme a dit…

Ma préférée c'était celle-là. Elle est de saison cette année :

Odeur des pluies de mon enfance

Derniers soleils de la saison !

A sept ans comme il faisait bon

Après d'ennuyeuses vacances,

Se retrouver dans la maison !



La vieille classe de mon père,

Pleine de guêpes écrasées,

Sentait l'encre, le bois, la craie

Et ces merveilleuses poussières

Amassées par tout un été.



O temps charmant des brumes douces,

Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,

Le vent souffle sous le préau,

Mais je tiens entre paume et pouce

Une rouge pomme à couteau.



René-guy Cadou

Germinal a dit…

Ah, chère Ed, qu'il est doux, le plaisir de se rappeler ces vers dont on ne rappelait plus qu'on se souvenait...

Unknown a dit…

C'est bien connu,la culture,c'est ce qui reste quand on a tout oublié.
Mais comme les odeurs certaines circonstances peuvent tout remémorer et ce salon littéraire en est un bon exemple.

Anonyme a dit…

La pomme à couteau m'avait posé quelques problèmes... Je me demandais quelle forme elle pouvait avoir. En plus ma mère m'avait emmenée en Bretagne cette-année là, où on avait trouvé des couteaux sur la plage !

Anonyme a dit…

Merci pour ce joli moment de poésie

Anonyme a dit…

un grand merci pour le poème ! Cette fois je le note et je m'applique pour me rappeller ...où je l'ai noté !Je dois commencer les exercices de prévention pour rassembler idées et souvenirs :: ah, là là !!! Indéniablement, ma maternelle s'éloigne !