Les gens légendent

A vous de jouer !

La nef des fous,
Hieronymus Bosch (1450-1516)

Blanche Neige et les sept mains

Alticola siberis nous est revenue, et pas les mains vides !

Voici sa contribution à l'expo "mains de jardin" de cet été, ainsi qu'une photo d'un petit chemin secret de son jardin sur la ligne de crête...

"Quand, il ne vous reste que 4 jours pour sauver votre planète jardin, même si vous n'avez pas 4 bras, il vous faut bien 7 mains.

En taches de fond, le blanc neige du Fuji-Yama-phlox de Thierry Denis. Je certifie que tout ce qu'il en dit dans son catalogue à rêver est archi-vrai.



Vous noterez que Grincheuse et Simplette ont leurs raisons de râler, une exploitation brutale les ayant sérieusement écorchées...

Je leur rends à toutes hommage et je m'en serre 5 pour bons et loyaux services rendus."


P.S. : si vous êtes sages, Germinal vous fera visiter, toujours grâce à Alticola, le jardin de Léon Tolstoï...

Tcha-tcha automnal

Grâce à Madame D.,
entrez de plain-pied dans la branchitude jardinière :
comme elle, dansez le TCHA-TCHA DES FEUILLES !

TCHA,

TCHA,

TCHA !

Sous le lycée, la plage !

Depuis hier matin, Germinal est un homme important : le Président en personne lui a écrit pour lui dire qu'il l'aimait !


Une fois l'enveloppe ouverte, Germinal éprouva quelque déception à la lecture du titre de l'opuscule : "éducateurs", au pluriel qui plus est !? (il faut dire que Germinal croyait être professeur, et unique en son genre, mais passons).



Mais quand il ouvrit l'opus, ses préventions formalistes furent bien vite balayées, un vent épique se mit à souffler dans le logis, qui emporta Germinal au fil des pages... jusqu'à ce qu'il fût saisi d'émerveillement et de gratitude à la lecture de ces quelques lignes au lyrisme décomplexé :

"Il ne faut pas que les enfants restent enfermés dans leur classe. (...) Très tôt, ils doivent être confrontés aux beautés de la nature et à ses mystères. C'est dans les forêts, dans les champs, dans les montagnes ou sur les plages que les leçons de physique, de géologie, de biologie, de géographie, d'histoire mais aussi de poésie, auront le plus de portée, de signification."



Germinal savait bien qu'il avait eu raison de rester très jeune dans sa tête : comme les enfants de la nouvelle ère radieuse, Germinal ne sera plus obligé de rester enfermé dans une salle de classe, youpi !

A vous de (re-re)jouer !

Le septième jour, Germinal se repose,
et les blogueurs travaillent...

(Joachim Patinir, 1480-1524)

Fils de pub

Le pénis de cet homme est grand,

et Germinal est son prophète !

(NDLR : Que les germinalesques visiteurs se rassurent, le présent billet n'est qu'un "coup de com", dont le seul but est de booster l'audience planétaire de ce blog modeste et néanmoins génial)

Jardin d'incurie

Le jardinier est absent pour cause de travailler-plus,
le jardin a la bride sur le cou...


Heureusement,
la jeune génération prend les choses en main...


... et "pousse la tondeuse" avec énergie...


Avant de profiter
d'un moment de contemplation bien mérité !

La rose et le réséda

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous deux adoraient la belle
Prisonnière des soldats
Lequel montait à l'échelle
Et lequel guettait en bas

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Qu'importe comment s'appelle
Cette clarté sur leur pas
Que l'un fut de la chapelle
Et l'autre s'y dérobât

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous les deux étaient fidèles
Des lèvres du coeur des bras
Et tous les deux disaient qu'elle
Vive et qui vivra verra

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Du haut de la citadelle
La sentinelle tira
Par deux fois et l'un chancelle
L'autre tombe qui mourra

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Ils sont en prison Lequel
A le plus triste grabat
Lequel plus que l'autre gèle
Lequel préfère les rats

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Un rebelle est un rebelle
Deux sanglots font un seul glas
Et quand vient l'aube cruelle
Passent de vie à trépas

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Répétant le nom de celle
Qu'aucun des deux ne trompa
Et leur sang rouge ruisselle
Même couleur même éclat

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Il coule il coule il se mêle
À la terre qu'il aima
Pour qu'à la saison nouvelle
Mûrisse un raisin muscat

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
L'un court et l'autre a des ailes
De Bretagne ou du Jura
Et framboise ou mirabelle
Le grillon rechantera
Dites flûte ou violoncelle
Le double amour qui brûla
L'alouette et l'hirondelle
La rose et le réséda

Louis Aragon

A vous de (re)jouer !

(Echo and Narcissus, J.W. Waterhouse.)

Transparences

Il fait soleil, il fait chaud,
la glaise détrempée cet été est maintenant cuite...

Marguerite H. s'en fiche, elle profite du soleil de septembre
pour jouer de ses dessous transparents...

Germinal aussi, il se fait lézard...
c'est le week-end,
le dernier sans copies avant longtemps...

Immersion, suite

N'écoutant que son courage,
le jardinier aventureux plonge dans l'onde verte...

toujours plus profond...

vingt-mille lieux sous la plate-bande...

... jusqu'à goûter l'ivresse des profondeurs...

Immersion

Germinal cherche la plante philosophale...

Evocation

Dégâts ?

Degas !

Etonnant, non ?

Ora et Labora, surtout Labora

Germinal a bien travaillé, tout dimanche, tout lundi, bien sage à son bureau, et la vie reprend des couleurs... le temps de quelques pas au jardin...

Le jardin, gorgé d'eau tout l'été, n'a pas été habitué à se rationner, et les deux semaines de régime sec qui viennent de s'écouler lui font tout drôle.

Maintenant qu'il pourrait planter, diviser, déplacer... le jardinier n'a le temps de rien faire !

Alors le jardinier piaffe, attendant de se défouler sur cette nature qui n'en fait qu'à sa tête quand lui reste enfermé, pressé de rabattre ce qui s'est écroulé, abîmé, fané, pressé de se donner à nouveau l'illusion qu'il "reprend le contrôle" après cet été de moussons...

La rentrée de Germinal...

(soupir...)

Nature morte

Germinal est cloué à son bureau, à peine s'il a le temps de faire trois pas au jardin pour ramasser les noix qui tombent déjà...

Voici néanmoins la nature morte que le jardinier frustré a eu tout juste le temps de composer, tandis que Madame D., en proie à la nostalgie de ses années de Maternelle, déclamait :

"J'aiiiime les fruits d'automne..."

P.S. : les visiteurs de Germinal ont bien travaillé depuis dimanche dernier : ils auront le droit de recommencer !

A vous de jouer !

Oui, amis visiteurs, en ce dimanche où Germinal se met en condition psychologique pour retourner travailler plus afin de gagner...

...bref, en ce dimanche 2 septembre, c'est à vous de proposer des légendes saugrenues pour le tableau du jour !

Germinal adore faire travailler ses amis !!!

(Hylas and the Nymphs, J.W. Waterhouse)

Nous sommes tous des abeilles !

Germinal a lu hier dans son journal du soir un article qui lui a fichu le bourdon ; alors aujourd'hui, le billet se résume à un hymne au peuple butineur et pollinisateur, sans autre commentaire.

Vous aussi, lisez cet article qui fait peur en cliquant ICI