Elfes de la Juine

Amis visiteurs,
si vous pleurez le départ du givre magicien,
si le brouillard vous pèse...

pire, si Germinal vous manque...

Montez le son de votre ordinateur,
poussez les meubles contre les murs,
et donnez un bon clic sur la grise image.

Grâce à Germinal and Co, prolongez la joie de Noël,
et saluez la fin de 2007 avec panache !!!

Veillez et priez

Une image pour méditer au long de la semaine de recueillement et de silence qui s'ouvre :

Philippe de Champaigne, Nativité.

Noël blanc, peut-être...

Pour oublier la perspective annoncée
d'un Noël gadouilleux,

Germinal fait concurrence au calendrier de La Poste...

Les bonnes clôtures font les bons voisins (?)

Mending Wall

Something there is that doesn't love a wall,
That sends the frozen-ground-swell under it,
And spills the upper boulders in the sun,
And makes gaps even two can pass abreast.
The work of hunters is another thing:
I have come after them and made repair
Where they have left not one stone on a stone,
But they would have the rabbit out of hiding,
To please the yelping dogs. The gaps I mean,
No one has seen them made or heard them made,
But at spring mending-time we find them there.
I let my neighbor know beyond the hill;
And on a day we meet to walk the line
And set the wall between us once again.
We keep the wall between us as we go.
To each the boulders that have fallen to each.
And some are loaves and some so nearly balls
We have to use a spell to make them balance:
'Stay where you are until our backs are turned!'
We wear our fingers rough with handling them.
Oh, just another kind of out-door game,
One on a side. It comes to little more:
There where it is we do not need the wall:
He is all pine and I am apple orchard.
My apple trees will never get across
And eat the cones under his pines, I tell him.
He only says, 'Good fences make good neighbors'.
Spring is the mischief in me, and I wonder
If I could put a notion in his head:
'Why do they make good neighbors? Isn't it
Where there are cows? But here there are no cows.
Before I built a wall I'd ask to know
What I was walling in or walling out,
And to whom I was like to give offence.
Something there is that doesn't love a wall,
That wants it down.' I could say 'Elves' to him,
But it's not elves exactly, and I'd rather
He said it for himself. I see him there
Bringing a stone grasped firmly by the top
In each hand, like an old-stone savage armed.
He moves in darkness as it seems to me,
Not of woods only and the shade of trees.
He will not go behind his father's saying,
And he likes having thought of it so well
He says again, "Good fences make good neighbors."

Robert Frost, North of Boston, 1914.

Gonades

Cédant à un atavisme hérité des âges farouches,

Germinal a marqué son territoire.

L'homme du XXIème siècle a beau trouver cela terriblement ringard, l'Homme immémorial qui sommeille au fond du jardinier ne peut s'empêcher de trouver ça jouissif ; question de gènes sans doute, ou de gonades...

Demain, on lira un poème sur ce thème.

Haïku de froid

flaques gelées, terre dure,
plus de gadoue au jardin.
l'hiver, propre et net.

Scène de genre

Thomas Gainsborough, Mr and Mrs Andrews, 1750.

Seedheads

Silhouettes à la Giacometti dans le ciel du jardin...

Les anglais, pragmatiques et pour une fois logiques, appellent ça seedheads. Quoi de plus normal, c'est la tête de la plante, qui portait les graines ! Le dictionnaire donne pour équivalent français l'austère péricarpe, nettement moins sexy.

Germinal profite enfin du présent billet pour clore une joute jardinière qui opposa naguère Alticola Siberis et Anita : les fantômes de cet hiver sont les dépouilles de ce que Germinal appelle naïvement des tournesols multiflores... dont le nom botanique, tout juste retrouvé dans l'esquellent catalogue du Biau Germe fraîchement arrivé, est Helianthus cucumerifolius.

Rendez-vous compte, Germinal avait des Helianthus
dans son jardin, et il ne le savait pas !

P.S. : Chère petite Elise, Germinal te rassure :

Patrick le Lombric est encore disponible ICI.

N'oublie pas de nous dire combien de fleurs tu auras réussi à faire pousser !

Fumier !

Que fit donc Germinal
hier mercredi qu'il était exceptionnellement libre ?

Vêtu de ses plus beaux atours,

le jardinier de la Juine a semé la m... euh...
épandu du fumier tout partout,

sous l'oeil averti de Monsieur B.
qui n'en perdit pas une miette...

Vois-tu, mon fils,

Même les tâches les plus rebutantes
peuvent être accomplies avec style !

P.S. culturel :
Les germinalesques visiteurs désireux de se divertir intelligemment prendront une minute pour jouer avec Patrick le Lombric en cliquant ICI.

Vers perdus dans les arbres

Lines Lost Among Trees

These are not the lines that came to me
while walking in the woods
with no pen
and nothing to write on anyway.

They are gone forever,
a handful of coins
dropped through the grate of memory,
along with the ingenious mnemonic

I devised to hold them in place --
all gone and forgotten
before I had returned to the clearing of lawn
in back of our quiet house

with its jars jammed with pens,
its notebooks and reams of blank paper,
its desk and soft lamp,
its table and the light from its windows.

So this is my elegy for them,
those six or eight exhalations,
the braided rope of the syntax,
the jazz of the timing,

and the little insight at the end
wagging like the short tail
of a perfectly obedient spaniel
sitting by the door.

This is my envoy to nothing
where I say Go, little poem --
not out into the world of strangers' eyes,
but off to some airy limbo,

home to lost epics,
unremembered names,
and fugitive dreams
such as the one I had last night,

which, like a fantastic city in pencil,
erased itself
in the bright morning air
just as I was waking up.


Billy Collins, Picnic, Lightning, 1998.

Souvenir du 10 mai

Le billet du jour sera anachronique, ou ne sera pas !

Même un Germinal humidophile
a besoin d'un rayon de soleil,
de temps en temps...

A cru

Il n'y a pas que les pigments et l'huile de lin dans la vie, il y a aussi les sels d'argent !

A vous de légender ce cliché de la Britannique Ari Ashley, pris sur la lande irlandaise...

Ari Ashley, Exposure, 2006.

Complainte

"Bijour madame et missieur, scouzi moi la dérange, papa fatigué, très très sirminé, pas le temps jardiner, pas le temps bloguer, dieu vous binisse, ticket ristörant, scouzi moi la dérange, dieu vous binisse ticket ristörant..."

En coup de vent, un haïku

le vent en bourrasques
dansent les hautes graminées
et moi avec elles

Concentrature

Ce dernier dimanche, au demeurant premier de l'Avent,

Germinal et Monsieur B., concentrés sur l'objectif,
ont sorti l'arme fatale !

Pour quoi faire ? A vous de le dire...

Americain Gothique

Dimanche dernier, les visiteurs de Germinal furent invités à donner dans la gaudriole libertine. Aujourd'hui, on fait dans le puritain austère, avec cette icône de l'art américain, autrefois parodiée par Germinal lui-même, comme on pourra se le rappeler en cliquant ICI.

A vous de jouer !

Grant Wood, American Gothic, 1930.

P.S. pédago : pour en savoir plus sur le tableau, et voir la maison (eh oui, pas l'église) qui servit de modèle, les modèles eux-mêmes, etc, on cliquera LA.

Germinal empoté

Germinal n'est pas fort en potées,
son petit saxifrage est mort.

L'empoté des potées s'essaye
maintenant à la culture d'une joubarbe,

plante très facétieuse,
dont la barbe apparaît sous le soleil rasant...

White garden

Sans vergogne, Germinal fait du neuf avec du vieux,

et raconte l'histoire de Marguerite Hilling,
complètement givrée,
qui court le guilledou avec le fier guerrier...


sous l'oeil de ce grand jaloux de pennisetum ligoté !

Jardin blanc

Hier, avant d'aller travailler dans le vieux lycée,
Germinal est sorti dans le jardin givré.

Ne pas "nettoyer" le jardin avant l'hiver présente l'avantage
d'offrir au jardinier un jardin blanc
très chic à la moindre gelée.

Seul le totem orange, vaillante sentinelle,
garde quelque couleur.

Hier, Germinal est parti travailler le coeur en paix, très fier aussi d'avoir pensé (enfin!) à régler Monsieur JPEG Compression pour que les visiteurs de ce modeste et néanmoins génial carnet aient le plaisir de voir les images encore plus grandes lorsqu'ils cliquent dessus !

Fast food

La bise hivernale arrive à peine.

Mais les volatiles juinesques ont les crocs,

et en plus ils mangent salement, pouark !

Transformiste

A qui cette jolie paille de guêpe ?

Au grand pennisetum, bien-sûr,

qui, le froid venu,
n'aime rien tant que de se déguiser en dame !

P.S. : Un clic sur la flèche ailée,
et vous respirerez le bon air des montagnes !

30 millions d'amis

Après l'héroïque mais austère gauloiserie de dimanche dernier, voici une petite image tout en légèreté, et néanmoins pas si éloignée du sérieux billet d'hier...

Jeune fille faisant danser son chien sur son lit,
Jean-Honoré Fragonard, vers 1770-75.

Mr Germinal and Dr G.

Sans attendre la nouvelle année, Germinal a pris de bonnes résolutions : ce blogue sera désormais sérieux, et didactique.

Première leçon :

Le clitoris, cet inconnu

Deuxième leçon :

Les clitoris, ces inconnus

L'Angoisse du 219ème billet

Les visiteurs de Germinal semblent céder à l'engourdissement hivernal. Germinal les imite et se repose lui aussi.

Il ne quittera le coin de son feu que si l'on est très gentil avec lui...

Sanctus sanctorum

Un jour radieux de ces vacances dernières, Monsieur B. entendit une voix qui l'appelait.

Tout timide et hésitant, le jeune appelé s'avança dans la nef centrale de la basilique de Larochemillay.

Au fond du choeur, l'iconostase était entrebaillée, le sanctuaire était inondé de lumière.



Alors Monsieur B. offrit une action de grâce, et psalmodia le catalogue selon Thierry de la première à la dernière page.

Gauloiserie

Visite du site de Bibracte oblige, voici le tableau à légender ce dimanche :

Vercingétorix déposant les armes aux pieds de César,
Lionel-Noël Roger, 1899.

Germinal à Poil

La gare de Perpignan, c'est du passé : à peine arrivé dans le Morvan, Germinal se devait d'être à Poil, centre du monde post-moderne !

Germinal à Poil, Novembre 2007.

P.S. : il ne sera plus possible de dire que Germinal n'a pas un Poil sur le caillou.

Translation

En dévalant les pentes du Steinberg
caressées par le soleil couchant,

Germinal fut soudain pris
dans un tourbillon spatio-temporel,

dont il ne fut libéré que le lendemain matin à l'aube,
au pied du mont Beuvray, dans le Morvan !

Etonnant, non ?
Mais tout cela n'est rien
à côté du scoop que Germinal réserve
demain à ses visiteurs...