Haïku de grisouille

heure d'été, tu parles...

le ciel mouille, la pluie grisouille

hé, le bleu, t'es où ?

L'heure d'été c'est pas sensuel

Dont acte : la relation que la jardinière moderne entretient avec son jardin est sensuelle et débridée. Les commentaires sur le billet de vendredi ont brillamment mis en lumière ce fait psycho-sociologique. Grâce à vous, Mesdames, Germinal ne bêchera ni ne binera plus jamais comme avant...

Aujourd'hui dimanche, pour vous consoler de l'heure de sommeil perdue, Germinal vous invite à contempler avec lui un tableau qu'il aime beaucoup :

John Constable, The Hay Wain, 1821.

Le sexe des jardins

Le dernier commentaire de l'amie Noisette a mis la puce à l'oreille de Germinal :

Les femmes ne jardineraient-elles pas comme les hommes (et lycée de Versailles) ?

Un "jardin de femme" serait-il rose et sucré, peuplé de froufroutantes fleurettes féériques ?

Un "jardin d'homme" serait-il bleu et musclé, structuré de vigoureuses plantes graphiques autant qu'architecturales ?

Bref, les jardins auraient-ils
un sexe ?

Le débat est lancé :
Germinal brûle de connaître l'avis de ses amis !

Pétasite power !

Tiens, quelqu'un a oublié une
"demi-balle de tennis molle et sale"
dans la prairie !

Gasp, ce n'est pas une demi-bbbbabaaalllle....

c'est le pétasite masqué qui part à l'assaut de la prairie...

Maman !!! Yapakdéfleurs...
aargh !

Faites des bébés !

En pleine résurrection,
le géranium préféré de Germinal se réveille en fanfare !


Son feuillage rutilant est incomparable,

et en plus, cette année, il a fait des bébés,

plein de bébés, alléluia !

Mais au fait, qui est-il, ce pimpant papa ?

Mais c'est en secret

Marc Chagall, La Création de l'homme, 1956-58.

Création... re-création....
travail au secret de l'homme...
Qui connaît le feu qui s'éveille aujourd'hui ?

Ténèbres

Silence...

Le mois de Germinal

C'est le printemps !

turgescent,


subtil et aérien...

bref, c'est le mois de Germinal !

Tout végète et s'anime au retour du Zéphir
La Nature à ses Lois ramène nos désirs
Et l'Âge le plus pur apprend des Tourterelles
Qu'il est doux de s'unir et de s'aimer comme elles

La tactique du coucou

Occupé à son désherbage printanier, Germinal va de surprise en surprise. Toujours le nez au ras de l'humus, Germinal a découvert que la galopante petite Euphorbia cyparissia 'Clarisse Howard' s'était fait une copine inconnue au bataillon :

Elle a tout d'une grande... mais qui est-ce ???

Germinal a besoin de vos lumières, amis visiteurs !

Au commencement était le verbe

Germinal a commencé à jardiner dans sa tête, avant même d'avoir un jardin.

Ce miracle fut rendu possible par le verbe de l'ami Thierry Denis, l'homme qui vous rend botanico-intelligent et vous persuade en deux phrases que vous pouvez parler aux plantes, et en être compris !

Au commencement, donc, était le verbe, et le catalogue du Jardin du Morvan était une perle rare, un véritable livre de chevet imprimé sur papier bible:



Et puis le progrès et ses contraintes sont passés par là. Si le verbe demeure (ouf!!!), il est désormais encadré par un feu d'artifice de magnifiques images :



Mais voilà, Germinal est un affreux élitiste réactionnaire : il préférait l'ancienne version du divin catalogue...

Enfin... jusqu'au moment où il prit les deux clichés qui illustrent le présent billet... c'est vrai que la juxtaposition... le contraste... enfin... bref...

Germinal ne sait plus que penser...

C'est pourquoi, sans vouloir provoquer une querelle des anciens et des modernes, Germinal lance ici un SONDAGE, par curiosité :

que vous en semble, amis du Jardin du Morvan ?

Beaucoup de buis...

Les gens légendent !

Icône orthodoxe attribuée au moine Théophane Balthas

Haïku du lapin

primevères, ficaires,

éclaboussée jaune blanc rose

la prairie est belle

Vox bloguli

En ce jeudi béni où il jardinait dans la prairie, Germinal entendit soudain une voix.

C'était une voix amie qui citait son nom
sur un blogue ami (ICI !).

Cette voix transmettait une question,
à laquelle Germinal répond maintenant :

"Barthélémy mon ami, ce serait pécher que de couper les fleurs de pétasites, les "demi balles de tennis molles et sales" dont parle savamment notre Maître ICI !

Parfois, la demi balle de tennis s'emballe et peu et fait son intéressante, mais Germinal n'a pas encore observé de concurrence entre la fleur et la feuille chez le camarade Pétasite. Le brave géant ne fait que suivre une loi de la nature : la fleur précède la feuille ; la fleur fane pour laisser place à la feuille :

C'est vrai qu'elle a l'air fragile, cette toute petite feuille... mais n'oublions pas les ténébreuses tentacules souterraines qui lui donneront de toute façon l'énergie de devenir géante, fleur ou pas fleur !

Chez Germinal, le seul ennemi de la feuille de Pétasite giganteus japonicum, comme de Symphytum caucasicum, c'est la poule gyrovague... (ICI)".

Pétard bling-bling

Tandis que l'élite de la France sue sang et eau sur son concours blanc, Germinal s'invite au bal des narcisses entre deux copies :

Ce sont les premiers bulbes que Germinal introduisit dans le jardin : il n'ont pas de nom, il ne sont pas botaniques, ils sont peut-être légèrement trop grands... mais Germinal les aime bien, jaune pétard et un peu bling-bling au pied du noyer !

Aller, juste pour le plaisir en ce jour de pré-printemps,
encore une image,

ou deux !

Les grands esprits...

... se rencontrent :

Vive le nouveau catalogue du
Jardin du Morvan
en couleur !

Vent de Lithuanie

La tempête maritime souffle sur la vallée de la Juine, mais grâce à Alticola, c'est un vent d'est qui fait bruisser aujourd'hui les pages de ce carnet !

Avec plaisir, Germinal partage à son tour ces quelques photographies du Lituanien Roman Korovin, dont on pourra par ailleurs visiter le site ICI .

z

Merci Alticola, généreuse sibérienne !

Jardin de papier

Il pleut. Normal, c'est la rentrée ;

Germinal reprend son cahier !

Germinal municipal

La fièvre électorale a gagné Germinal :
Madame D. se présente !

Les gens légendent !

Robbiae des bois

Proche cousine d'Euphobia amygdaloïdes,
l'euphorbe des bois,

Euphorbia robbiae
se plaît également beaucoup dans la prairie.
D'ici peu de temps, les hampes auront fini de se dresser,
et les pastilles vert fluo flasheront...

... les connaisseurs retiennent déjà leur place
pour le spectacle !

Fortuit

Alors qu'il était occupé à désherber,
le nez au ras de l'humus,

Germinal a surpris deux vagabondes
qui se contaient fleurette

à l'abri des regards, derrière la clôture en châtaignier.

De battre son cœur s'est arrêté...

Gare aux gorilles

Il n'y a pas que la Juine dans la vie, il y a la grande pomme, ze big apple, où des jardiniers s'activent entre asphalte et gratte-ciels pour créer des jardins communautaires et des potagers dans les friches urbaines, tout en tissant du lien social !

Ces jardiniers ont un nom rigolo, fondé sur un jeu de mot phonétique, car, voyez-vous, Guerillas (qui signifie guerilleros), se prononce exactement comme gorillas (qui signifie gorilles).


Profitant de l'Euro fort, Germinal s'est offert un ticheurt made in USA en soutien à cette sympathique organisation... des photos suivront, si vous êtes sages...

Une incursion dans la jungle urbaine vous tente? Cliquez sur la bannière ci-dessous pour rendre visite aux gentils gorilles verts :



P.S. : Surveillez vos boites à lettres, les cadeaux du concours anniversaire sont en partance !

Nature trépassée

Dame Gunnera, forte nature s'il en est mais tout de même un peu trop brésilienne pour les bords de Juine, semble avoir passé l'arme à gauche :

Il faut dire qu'elle ne savait pas ce qu'elle voulait : sous le tas de feuilles humides, elle n'était pas à son aise, le voile d'hivernage la fit ramollir... et sans voile, elle grilla au premier coup de froid, pfff !

Mais à y bien regarder, un peu de couleur demeure sous le désastre marronnasse... Y-aurait-il un espoir... Y-a-t-il un médecin sur ce blogue ?!

Prison break

Les bébés Symphytum azureum

que Germinal dorlotait cet été
(voir ICI)
selon la technique dite "du noyau dur"

sont déjà très émancipés et font le mur :

Les sujets les plus hardis quittent déjà le nid
pour se lancer à l'assaut du sous-bois,
prêts à en découdre avec les indigènes !

Bientôt une marée bleue en lisière de prairie ?