samedi 14 avril 2007

Botanique parabole

Au printemps dernier, l'homme qui jardine se promenait dans les bois. Alors qu'il cheminait, il rencontra Euphorbia amygdaloides, très belle, mais toute chétive, au bord du sentier :


Un peu plus haut, en route vers le plateau agricole, il rencontra d'autres petits groupes, serrés contre d'autres plantes, à l'ombre comme au soleil :


L'homme qui jardine décida alors d'accueillir l'Euphorbe des bois dans son jardin : il préleva soigneusement, en trois endroits différents, trois très petits sujets, avec un peu de leur terre, et les installa dans son jardin, dans un coin ombré proche des conditions de la forêt, mais dans un triangle de terre bien préparée. Puis l'homme qui jardine laissa ses nouvelles amies vivre leur vie.

Il fut heureux de voir combien elles étaient frugales en été, encore plus heureux de les voir prospérer de mois en mois, jusqu'à leur réveil ce printemps :


Aujourd'hui, les trois petites forestières ont formé une touffe dense et vigoureuse dont les tiges acajou et les pastilles fluo éclairent le coin sombre du jardin qui les a accueillies... et font la joie du jardinier !



Pour ceux d'entre ses visiteurs qui souhaiteraient marcher dans les pas du jardinier de la parabole, Germinal leur indique qu'il a repéré ce matin dans les bois de Janville un pauvre petit Sceau de Salomon esseulé (Polygonatum multiflorum) qui ne demanderait qu'à être choyé ; à votre bon coeur !


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Décidément, tout le monde est en avance dans la vallée de la Juine ! Moi, pauvre cousin montagnard (heureusement transplanté d'un certain talus vers un jardin où je figure en bonne place), j'ose à peine montrer mon petit bout de nez pointu... tiens, je vais demander à qui de droit d'envoyer une image à Germinal...

Anonyme a dit…

des cerinthes vagabondes fleurissent en ce moment! et l' Acanthe latifolia bourgeonne comme le nez d'un adolescent prébubére
On va le payer, en vérité je vous le dis !

(lsm)

Anonyme a dit…

Ces euphorbes sauvageonnes ressemblent à celles qui poussent sur les bords de chemins de la forêt de Mormal, près de Maroilles... je suppose que ce sont les mêmes, elles ont l'air tout aussi tristounettes ! Si des gens du Nord lisent ces lignes...