jeudi 5 avril 2007

Tête de faune

Un poème pour dire, redire (?), que le jardin de Germinal est avant tout un jardin d'images et d'imagination...

Un "faune effaré" tapi dans la jungle des pervenches ouvre ses grand yeux d'or... pourquoi pas ?


Dans la feuillée écrin vert taché d'or

Dans la feuillée incertaine et fleurie
De fleurs splendides où le baiser dort,
Vif et crevant l'exquise broderie,


Un faune effaré montre ses deux yeux
Et mord les fleurs rouges des ses dents blanches
Brunie et sanglante ainsi qu'un vin vieux
Sa lèvre éclate en rires sous les branches.


Et quand il a fui -- tel un écureuil --
Son rire tremble encore à chaque feuille
Et l'on voit épeuré par un bouvreuil
Le Baiser d'or du Bois, qui se recueille.


Arthur Rimbaud, 1871.


P.S. : Les amoureux de tulipes botaniques se rendront sur "l'esquellent" site consacré aux tulipes sauvages
que nous recommande l'inestimable LSM dans son commentaire du jour !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Germinal, qui n'est pas sérieux puisqu'il a dix-sept ans, aime Rimbaud.
Germinal aime les tulipes botaniques.
Connait-il ?
http://www.tulipessauvages.org/

Anonyme a dit…

la flore se pâme devant l'après midi du faune ... Le jardinier reste sans voix , contemplatif .