L'Homme rapaillé
Il arrive que Germinal manque de temps... voici donc les mots du Québécois Gaston Miron, dans un extrait de son poème "La Marche à l'amour", tiré du recueil L'Homme rapaillé, de 1970 (Poésie Gallimard 1999) :
... tu viendras tout ensoleillée d'existence
la bouche envahie par la fraîcheur des herbes
le corps mûri par les jardins oubliés
où tes seins sont devenus des envoûtements
tu te lèves, tu es l'aube dans mes bras
où tu changes comme les saisons
je te prendrai marcheur d'un pays d'haleine
à bout de misères et à bout de démesures
je veux te faire aimer la vie notre vie
t'aimer fou de racines à feuilles et grave
de jour en jour à travers nuits et gués
de moellons nos vertus silencieuses
je finirai bien par te rencontrer quelque part
bon dieu !
et contre tout ce qui me rend absent et douloureux
par le mince regard qui me reste au fond du froid
j'affirme ô mon amour que tu existes
Germinal aime arpenter sa prairie humide, il l'a déjà dit... il est content de ces deux photos prises hier après-midi pendant une trop brève récréation : ce qui lui plaît, c'est la façon dont le détail y est transformé en élément majeur du paysage... soudain la fleur rivalise avec l'arbre, et part à l'assaut des nuages, les merveilleux nuages...
2 commentaires:
Chaque jour, je poste mentalement un "merci" fantôme pour cette déambulation sereine, drôle et intéressante dans le Jardin de Germinal. Mais quand est-ce qu'elle va sonner la cloche de la GROSSE récré pour gribouiller en bas de page des tas de petits trucs?
Quand je reviens de vacances, après avoir passé quinze jours sur les bords de la Méditerranée, je suis contente de revoir des nuages...
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